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C'est quoi le dockstart ? 

Aujourd’hui, le wing foil, le kitefoil ou encore le surf foil sont des sports déjà établis mais une nouvelle discipline commence à pointer le bout de son nez :  le “dockstart”. Le dockstart est une nouvelle pratique qui attire de plus en plus de riders en quête de sensation lors des jours off. 

La plupart du temps, le pumping se fait en s’élançant d’un ponton, cette pratique est appelée “dockstart”. Beaucoup d’entre nous utilisons ce terme pour évoquer le pumping, mais en réalité le dockstart est l’une des disciplines du pumping au même titre que le “beachstart” qui consiste a partir directement depuis la plage. Cette technique reste réservée aux plus expérimentés. Le dockstart se pratique avec un foil, mais cette fois-ci, plus besoin d’attendre le vent ou les vagues pour en faire. C’est une technique de départ qui implique de prendre de la vitesse sur un ponton, de sauter sur la planche et de commencer à pomper.

Le dockstart n’est pas aussi simple qu’il y paraît mais avec un peu de pratique, de la motivation et deux ou trois courbatures on y arrive. 

Dans cet article, nous vous expliquons tout sur cette nouvelle discipline pour vous permettre de voler au-dessus de l’eau sans vagues, sans vent, sans wing ni kite. Attention, courbatures et chutes garanties !



Le matériel pour pratiquer le dockstart

Pour bien débuter, il faut tout d’abord trouver le tandem planche/foil idéal qui vous permettra d’avoir de la bonne portance et de la vitesse pour pouvoir avancer. 


Quel foil choisir pour le pumping ? 

Le choix du foil de pumping est le plus important lors de vos achats pour pratiquer le dockstart. Tous les foils de wing ne sont pas adaptés à la pratique du pump foiling. Les foils dit de pumping sont spécialement conçus pour offrir un maximum de portance et de glide mais d’autres foils plus polyvalents peuvent aussi se révéler très performants dans cette discipline

Lorsqu’on débute le dockstart, il est important d’avoir un foil avec une portance assez importante. Plus la taille de l’aile est grande, plus le décollage est facile et plus vous générez de la portance, cela demande moins d’énergie au pumping pour rester en vol.

On conseille donc un foil avec une aile avant de plus 1700 cm², idéales pour la plupart des gabarits. Avec l’expérience ou pour des gabarits plus légers (<75kg) une aile comme la JAM 1600 (lien) sera parfaite, elle produira encore plus de vitesse grâce à sa trainée réduite. 

Concernant l’aile arrière du foil (le stabilisateur), on retrouve la même logique que précédemment. Un grand stabilisateur facilitera le pumping au départ grâce à sa vitesse de décrochage plus basse et sa stabilité accrue mais il n’aura pas les mêmes propriétés de vitesse qu'un stabilisateur plus petit. Les stabilisateurs plus petits nécessitent plus de finesse dans le pumping et seront donc plus techniques. 

Finalement, privilégiez les stabilisateurs recommandés par les marques en fonction de l’aile avant que vous avez choisie. Ils se vendent généralement en pack avec l’aile avant. 

Enfin, pour la longueur du mât, cela dépend de l’endroit dont vous partez et si vous avez comme projet futur de vous mettre au beachstart ou non. 

Si vous débutez sur un ponton au ras de l’eau, privilégiez un mât entre 60-65cm. Si le ponton est plus haut, optez pour un mât plus grand (75 ou plus). Aussi, plus le mât est long, plus vous aurez de l’amplitude dans le mouvement de pumping, et un mât court apportera une cadence plus rapide. 


Quelle planche pour débuter le dockstart ? 

Pour faire du dockstart, il faut choisir une planche compacte, légère et solide, afin de pouvoir se lancer facilement du ponton et de pomper sur le foil. Le plus important dans le choix d’une planche de dockstart, c’est sa longueur. La planche doit être courte, juste la bonne longueur pour pouvoir poser vos deux pieds avec un bon écartement. À la différence des planches de wingfoil classiques, le volume n’à pas une importance primordiale pour le dockstart. La plupart des planches pour le pumping font entre 80 et 110 cm de longueur. Il faut tout de même une planche avec un volume minimum qui vous permet de ramer dessus pour rejoindre le ponton. Pour les plus aguerris, une microboard est aussi une option, il faut juste la place pour poser vos deux pieds. 

En résumé, choisissez une planche avec le plus petit volume possible, la plus légère possible et solide pour encaisser les gamelles. 

Il existe aujourd’hui des marques qui proposent des planches spécialement conçues pour le dockstart.



Quel spot pour le dockstart ? 


Le ponton pour débuter en sécurité 

On peut faire du dockstart un peu partout, mais le plus sécurisant est de démarrer d’un ponton. Rien de très compliqué, il faut trouver le ponton idéal. Pour avoir de l’élan, il faut que le ponton soit assez long, au moins 3-4 mètres. Vérifiez aussi la profondeur du spot. En général, les pontons des clubs d'aviron sont parfaits pour le dockstart. Ils sont tous au ras de l’eau, il faut donc privilégier un mât de 65 à 75cm. Si vous pratiquez le dockstart sur un ponton pour les bateaux par exemple, ils sont bien plus hauts. Il faudra donc un mât plus grand !  Attention, certains pontons sont privés, il est toujours mieux de demander avant de les emprunter. 

Pour chercher les pontons, google map en vue satellite est votre meilleure ami ! Retrouvez notre guide des meilleures spots de dockstart en île de France.

Photo Ponton Dockstart Duotone


Le beachstart pour les plus expérimentés

Vous l’avez peut être déjà vu en vidéo sur les réseaux, certains pratiquent le dockstart directement sur la plage ! On appelle ça le beachstart, c’est un autre step. Cela consiste à prendre de l’élan sur la plage, poursuivre sa course dans l’eau afin de pouvoir faire couler légèrement le foil, pour ensuite sauter dessus et commencer le pumping. Idéalement, il faut trouver une plage plongeant rapidement en profondeur, et si il y a de la houle, faites en sorte de vous synchroniser avec celle-ci afin de plonger votre foil quand elle est haute. 


Le deadstart

Encore une autre façon de faire son départ avant le pumping, le deadstart. Il faut partir d’une plateforme assez haute, entre 60cm et 1m au-dessus de l’eau, vous jetez votre foil et sautez dessus directement. Sans élan, ce type de départ est réservé aux riders les plus aguerris.



Comment réussir son dockstart en 3 étapes ? 


La prise de vitesse

La prise de vitesse en dockstart est fortement similaire au skimboard. Il suffit de courir en poussant votre planche à côté de vous et l’avion de votre foil plongé dans l’eau. Il est important de maintenir la planche le plus à plat possible avec une main à l’avant et une à l’arrière. Il vous faudra courir sur environ 3 à 4 mètres pour une prise de vitesse optimale. 


Monter sur la planche 

Une fois que vous avez pris de la vitesse, il est temps de sauter ! Le secret pour réussir son départ en dockstart : arriver les deux pieds en même temps sur la planche et être le plus rapide possible entre le moment ou vous retirez vos mains de la planche et le moment où vous posez vos pieds. Et évidemment être placé pile dans l’axe de la planche. 

La position des pieds est donc déterminante, en général le pied arrière se trouve au-dessus du mât et le pied avant juste derrière la main avant qui est positionnée sur le pont. 


Réussir son pumping 

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous êtes sur la bonne voie, il ne reste plus qu’à pomper. Plus facile à dire qu’à faire. Pas de secret, il faut des bonnes cuisses, et une bonne coordination. Le concept c’est de faire osciller son foil vers le bas puis alléger vos appuis pour que le foil remonte. Ce mouvement répété vous permettra ainsi de générer de la vitesse. Il faut s'entraîner afin de trouver le bon équilibre entre vitesse et stabilité propre à votre foil. Ne pas aller trop vite, vous allez perdre l’équilibre, ni trop lentement car le foil va décrocher. Aidez-vous de vos bras, cela permet de donner un rythme. 

Photo Guide achat Dockstart



Le conseil de notre rider, Fred, pour commencer le dockstart 

“Le plus important lorsque l’on débute le dockstart, c’est la motivation, parce que 90% des gens qui débutent en dockstart vont galérer pendant 10 à 15 sessions. Quel que soit ton niveau en wing foil, kitefoil.. on repasse débutant lorsqu'on commence le pumping.  Ce qui est dur dans le dockstart c’est le départ, la course à côté du foil et le saut pour atterrir sur la planche. Donc il faut être motivé car au début tu passes des heures à courir, sauter et tomber. C’est aussi important de se rapprocher de gens qui savent en faire, ils te donneront des conseils et ça te fera gagner du temps. “

Vous pouvez regarder la progression de notre rider au fil des sessions sur ces vidéos : 

Premières sessions : 

1 an et demi après :Â